L'histoire du Mojito

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Mojito, l'histoire liquide d'un sort cubain

Le bruit sec des glaçons contre le verre, la menthe qu’on froisse du bout des doigts, ce parfum de citron vert qui éclabousse l’air… Avant même la première gorgée, tu es ailleurs. Cuba, peut-être. Ou un souvenir inventé.

Le Mojito n’a jamais vraiment eu d’acte de naissance, plutôt une série de coups de dés. XVIᵉ siècle : des marins de Francis Drake écopent d’un rhum primitif, le tafia, mélangé à du sucre, de la menthe et du citron pour tenir le scorbut à distance. Un breuvage baptisé El Draque, sans glamour mais avec un vrai pouvoir : celui de remettre les hommes debout.

Le temps passe, la canne à sucre se raffine, le tafia devient rhum, et sur l’île, cette potion gagne en douceur. Quelqu’un – un barman anonyme ou un vieux pêcheur – remplace le nom rugueux par un mot plus léger, Mojito, dérivé de mojar (« humidifier ») ou du créole mojo, le sortilège. Et c’est vrai que ça a un goût de magie simple : cinq ingrédients, pas un de trop.

Tu bois un Mojito et tu entends des rires étouffés dans un bar moite de La Havane. Hemingway en a peut-être eu un dans la main, même si la légende exagère toujours. Peu importe. Ce n’est pas seulement un cocktail : c’est une promesse d’été, un passeport pour des fins d’après-midi sans urgence, la condensation qui glisse sur le verre comme le compte à rebours d’une soirée qui s’étire.

La recette a fait le tour du monde, perdant un peu de son accent à chaque escale. Parfois massacrée, parfois parfaite, toujours familière. C’est un cocktail qui pardonne, tant que la menthe est fraîche et le citron bien vif.

Un Mojito réussi, c’est un équilibre : pas trop sucré, pas trop fort, juste assez pour te rappeler que la vie, quand elle se mêle bien, peut être simple.

Peut-être que tu n’iras jamais à Cuba. Mais chaque gorgée, si tu fermes les yeux, t’y dépose un instant.

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